février 2019:
Bonjour
1) Depuis deux ans, nous mettons tous les produits sous vide afin de satisfaire à une demande et celà à un coût. La machine a couté 40.000euros, les sacs coûtent entre 20 et 50cts/pièce, la balance qui étiquette 3000euros. Sans parler du temps passer par la salariée à faire les petits paquets.
2) Les conséquences de la grippe aviaire avec les abattages de masse et de nouvelles mises aux normes des batiments pour les accouveurs : A l’achat, les poussins ont pris 15%, les oisons 20% et il a fallu qu’on effectue des travaux pour être aux nouvelles normes.
3) L’abattoir de volaille a augmenté ses coûts d’abattage de 18%
4) Même si à certaine période le cours des céréales baisse, le coût de l’aliment (démarrage pour les poussins, vitamines et minéraux, complément pour les moutons), ne font que monter.
5) les frais de transport : un aller-retour à Paris me coûte en gros 250euros (150euros pour le chauffeur, 26euros de péage, 60euros de gazole et je ne parle pas de l’amortissement du véhicule).
6) La transformation est gourmande en main d’oeuvre et représente un temps plein.
En 2017, les charges salariale (salaires + charges) étaient de 120.000 euros, ce qui représente 1/3 du chiffre d’affaire annuel.
Le résultat d’exercice de la société en 2017 était de 37.000 euros (qui correspond au chiffre d’affaire – les charges structurelles et opérationnelles). Ce montant (qui est le bénéfice mais qui correspond aussi à la trésorerie de la société à un temps t) est aussi pour l’état nos revenus à Philippe et à moi soit 18.500euros/an. La dessus sont calculés nos impots sur le revenus (on n’en paie pas) et les charges MSA pour les responsables d’exploitation agricole (46%). Sur les 37.000euros, il va rester donc 20.000/2=10.000 euros/personne/an ; soit un salaire net mensuel de 833 euros pour plus de 70heures de travail par semaine pour Philippe et pour moi. (soit 2.65euro/h, on est loin du smic….)
Je n’ai pas encore le bilan bouclé pour 2018, mais c’est du même ressort. Pour ceux que ça intéresse, je peux les faire passer…
Je comprends bien votre étonnement de ces augmentations qui peuvent être importante, mais on n’a pas le choix si on veut continuer à payer nos salariés (2 temps plein + un apprenti), rembourser les crédits de la ferme, les crédits personnels liés à la ferme, payer les fournisseurs et arriver à nous rémunérer.
Je vous souhaite à tous une bonne journée, Isabelle